SÉMINAIRE DE RECHERCHE ET D’ENSEIGNEMENT DOCTORAL,
PARIS-MONTRÉAL, 2018-2019/MONTRÉAL-PARIS, 2019-2020
Nouvelles perspectives dans l’approche des publics :
concepts d’enquêtes, classes de données et catégories d’analyse
Le 24 janvier 2019
3ème SÉANCE :
PHOTOGÉNIE DES EXPOSITIONS ET DES VISITEURS EN MODE DIGITAL
PRÉSENTATION :
Jacqueline EIDELMAN (École du Louvre), Anik MEUNIER (Université du Québec à Montréal), Thomas BASTIEN (Musée des Beaux-Arts de Montréal)
CONFÉRENCIERS :
Daniel SCHMITT (maître de conférence, U. Valenciennes) et Florence RAYMOND (responsable des publics, Palais des Beaux-Arts de Lille)
• Perceptions et émotions dans l’auto-analyse de l’expérience de visite
Sophie BONNIAU (responsable des études, Musées d’Orsay, Paris)
• Observatoire des publics versus sites d’avis : ce que nous apprend l’analyse des verbatim laissés sur Tripadvisor sur les publics des musées d’Orsay et de l’Orangerie
Maylis NOUVELLON et Noémie COUILLARD (co-fondatrices de l’agence Voix/Publics)
• Pratiques connectées des publics de musées et monuments nationaux
Marilyn Lajeunesse, responsable du programme en accessibilité, inclusion et appartenance et Stephen Legari, art thérapeute, MBAM
• Mesurer l’impact d’activités éducatives au musée sur des patients vivant des troubles alimentaires
DISCUTANT : Eric Triquet (professeur d’Université, Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse)
PRÉSENTATION DU SÉMINAIRE :
Inscrit dans la ligne des réflexions initiées par la Mission Musées du XXIe siècle, ce séminaire sera consacré aux changements profonds qui marquent l’approche empirique des visiteurs et s’attachent à des aspects de la visite peu étudiés, mal compris ou peu formalisés.
En Europe, les études et recherches sur les publics mobilisent de plus en plus souvent des dispositifs et des ressources issus de l’innovation technologique et de la transition numérique pour comprendre et expliquer les logiques contemporaines de la fréquentation des musées. Elles se dotent d’équipements d’observation et de suivi des visiteurs restituant le plus fidèlement possible les parcours de la visite (oculométrie, captation vidéo, autoportait photographique, puces RFID), utilisent des modes de recueil de la parole calqués sur le modèle communicationnel des réseaux socio-numériques (enquêtes en ligne, plateformes numériques collaboratives), mixent les approches visuelles et tactiles (à l’instar du programme Ikonikat) ou opèrent par ‘enquêtes invisibles’ tirant profit des potentialités des applications digitales de médiation et d’intermédiation (applications embarquées, événements de type « MuseumWeek » sur Twitter, fréquentation des sites internet et comptes en ligne des musées, logiciels de gestion de flux, billetterie digitalisée).
Outre-Atlantique, les méthodes de collecte de données qualitatives se transforment en faisant appel à la transdisciplinarité. L’humain, dans toutes ses dimensions, réoccupe une place centrale dans les analyses qui passent au crible aussi bien les effets de l’activité de médiation culturelle sur la santé et la qualité de vie des personnes, l’exploration de l’impact (neuro)physiologique de la perception des oeuvres d’art et de la créativité artistique ou encore le rôle du musée dans l’art-thérapie. L’approche inductive, la méthodologie de la théorie enracinée (MTE) ou les recherches-développement collaboratives constituent les pistes principales de renouvellement de l’approche du visiteur non seulement en situation de visite, mais plus largement en tant qu’acteur social.
Quels sont les apports de ces nouvelles démarches ? Quelles réelles innovations apportentelles du point de vue des méthodes d’investigation et du traitement des données ? Quelles nouvelles pistes conceptuelles ouvrent-elles ? Telles sont les principales questions qui structureront le séminaire.