María Juliana Angarita

Courriel(s) : angarita_bohorquez.maria_juliana@courrier.uqam.ca

María Juliana Angarita

María Juliana Angarita est titulaire d’un baccalauréat en relations internationales de l’Universidad del Rosario en Colombie (2013) et d’une maîtrise en muséologie de l’Université du Québec à Montréal (2019). Boursière des Fonds de recherche du Québec sur la société et la culture (2019-2022), María Juliana Angarita poursuit des études doctorales en muséologie, médiation et patrimoine à l’Université du Québec à Montréal, sous la direction de Jennifer Carter. Sa recherche s’articule autour des luttes contemporaines pour la mémoire du conflit armé interne colombien — les récits et les pratiques commémoratives citoyennes et officielles — et l’émergente patrimonialisation des traces de cette violence dans le pays. Ses intérêts de recherche portent sur la géopolitique de la muséologie, la patrimonialisation de la violence et ses conséquences et le commissariat de sujets difficiles.

Chercheuse et commissaire indépendante, María Juliana Angarita participe au groupe de recherche interuniversitaire « Beyond Museum Walls: New Methodologies for Public Dialogue Around Difficult History and Cultural Conflict ». Elle a été co-commissaire de deux expositions présentées au CapsLab (Curating and Public Scholarship Lab) de l’Université Concordia : « Images et pouvoir : femmes noires » (2017) et « Visual Footnotes: Counter Memories and Art from a Fractured Past in Post-Conflict Peru » (2018). Maria Juliana est également membre du Comité des droits de la personne du Musée de l’Holocauste de Montréal.

  • Patrimonialisation de la violence
  • Commissariat des sujets difficiles
  • Géopolitique de la muséologie
  • Memorial museums

Projet de thèse

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Au cours de sa maîtrise, María Juliana Angarita s’est intéressée à la construction du Musée colombien de la mémoire historique et aux défis du commissariat de sa première exposition « Voces para transformar a Colombia » (2017). Dans son projet de recherche doctorale, elle vise à analyser les luttes contemporaines pour la mémoire du conflit armé en Colombie et les processus de patrimonialisation des mémoires de la guerre dans ce pays. Son propos est d’approfondir la compréhension de l’émergence des musées commémoratifs (publics et citoyens) dans un contexte complexe de construction de la paix. En étudiant les agents sociaux qui participent aux disputes pour les représentations du passé difficile colombien, et plus précisément en analysant leurs pratiques commémoratives, discours et interactions, María Juliana Angarita cherche à établir et comprendre les caractéristiques des conflits pour le pouvoir, la légitimité et la reconnaissance auxquels les divers entrepreneurs de la mémoire du conflit colombien participent (Jelin, 2002). Son projet prétend contribuer à la compréhension des transformations contemporaines de la notion du patrimoine et la conceptualisation des héritages politiques et culturels des conflits violents (Ashworth, 2008 ; Gegner et Ziino, 2012 ; González-Ruibal et Hall, 2015). Ceci à partir d’une approche critique aux institutions muséales commémoratives, connues en anglais comme memorial museums, et leurs stratégies de production des discours sur les causes et conséquences des violences du passé et du présent.